[Suivi] Rumeurs des Hautes-Terres

Bonjour à toutes et tous,

Je renouvelle le sujet des rumeurs. Comme le précédent, il est destiné à contenir des... rumeurs.

Les rumeurs sont destinées à trois choses :
- favoriser l'immersion, car en dehors des events il n'y a pas de vie quotidienne dans la bourgade ;
- donner des indices pour les events en cours ;
- proposer des idées pour de futurs events.


J'invite donc chacun à poster des rumeurs afin de donner une ambiance à notre stationnement sur les Hautes-Terres !



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(En vous promenant à Hauterive ou dans les Hautes-Terres, vous entendrez peut-être la conversation de certains habitants ou soldats. Leurs propos peuvent être intéressants, utiles ou déplaisants. Un événement a pu se dérouler sous vos yeux. On peut peut-être en tirer quelque chose...)






Un groupe de soldats en piteux état :

" - OoOoOoow, mon ventre...
- Ma tête, j'ai mal...
- J'y suis allé déjà six fois depuis ce matin, oh...
- Y a personne pour nous donner une potion ? Eho ?
- Place, c'est pressé !
- Oh, poussez pas, faites la queue comme tout le monde ! "

L'intendante avait pêché une partie de la soirée pour se détendre, et le capitaine était venu s'entretenir un moment avec elle, rejoint par Léati. Tous les trois discutaient des soucis actuels rencontrés par les gardes d'Hauterive lorsque la couleur du ciel changea brutalement, accompagnée par une brusque montée de la température.




Cette sensation. Identique à celle qui avait précédé le cataclysme. Les mêmes signes : des nuages rouges et noirs comme de la fumée, une atmosphère sèche, chaude, écrasante ; l'odeur de brûlé, de souffre, de scories. Neltharion lui même embrasait les cieux et la terre.

Caerta laissa échapper sa canne à pêche alors que Léati et Klenval s'armaient, dans un réflexe qui pouvait être futile face à une telle menace. Le capitaine se préparait à invoquer d'un bouclier de Lumière tout en réfléchissant à comment protéger les deux femmes, mais l'Aspect de la Mort ne vint jamais jusqu'au fort.

Lorsque le ciel reprit sa teinte normale, les trois compagnons étaient tendus, tout comme la garnison du fort. Le sommeil fut difficile pour chacun.

Le capitaine avait prévu de recevoir les rapports venant de toutes les Hautes-Terres pour savoir où Aile-de-Mort était apparu, pourquoi, et s'il avait frappé.

***

Le lendemain, on annonçait que les troupes qui combattaient face au Marteau du Crépuscule avaient été touchées aux portes de la Citadelle, là où le combat faisait rage. Tous les belligérants, sans exception, avaient été touchés. Marteau-Hardi, troupes de l'Alliance comme de la Horde, mais aussi ettins, ogres, sectateurs du Crépuscule... Les rapports mentionnent que certains avaient crié de joie, considérant leur funeste destin comme un signe de leurs sombres maîtres.

Il n'y avait eu aucun survivant.

Quelques corps carbonisés avaient pu être rapatriés à la Halte de la Victoire, qui heureusement n'avait été touchée.

Le fort d'Hauterive avait eu son lot d'agitation ces derniers jours.

Le prisonnier orc qui n'avait rien dit jusqu'à présent était sorti de son mutisme. Il marmonnait de temps en temps quelques mots dans une langue inconnue, chaque phrase semblant émaner de plusieurs voix différentes. Plus inquiétant, ses yeux luisaient d'une lumière malsaine dans ces moments là, et les gardes paniqués racontaient même qu'une nuit, l'orc s'était mis à léviter dans sa cellule. L'un d'entre eux, un nain qui jurait n'avoir consommé aucune boisson (la bière l'aurait rendu malade ces derniers jours) expliquait avoir aperçu dans l'ombre des tentacules immatériel, difficile à distinguer, comme une illusion d'optique, soulever le prisonnier. Le phénomène n'avait duré que quelques secondes, mais depuis, les gardes affectés à leur veille étaient particulièrement nerveux. Les deux autres orcs, particulièrement la femelle, réclamaient à nouveau la mort de ce « traitre » et se proposaient eux-même comme bourreaux.

Les nagas se faisaient plus téméraires. Les rapports indiquaient qu'ils harcelaient toujours la côte au nord du port de Gueules-de-Dragons, mais ils se rapprochaient maintenant d'Hauterive. Ils étaient surtout nombreux à l'ouest, mais pas assez pour menacer la garnison du fort. Toutefois, une Sorcière Naga avait été surprise au crépuscule, sur les rochers surplombés par les remparts du fort. Elle avait été accueillie d'une balle en pleine tête alors qu'elle semblait incanter, et avait lâché une statuette qui s'était brisée lors de sa chute. Les gardes avaient ramassé les morceaux ainsi que le restes des effets de la Sorcière – quelques amulettes et bijoux – et avaient eu la présence d'esprit de les confier à la Section Recherche de la Compagnie.

De façon plus insidieuse, les habitants du fort dormaient mal ces dernières nuits. Des mauvais rêves se faisaient de plus en plus instants, et l'on pouvait maintenant les qualifier de cauchemars.



(HRP : Les cauchemars ont une raison, vous vous en doutez. Pour le moment, il n'y a rien d'alarmant, mais vos personnages seront affectés en crescendo. Petit à petit, les cauchemars seront de plus en plus consistants, de moins en moins flous, de plus en plus effrayants, et il sera plus difficile de se réveiller à ce moment là.

Chaque cauchemars est différent selon le personnage affecté, il peut avoir pour thème des peurs, des anxiétés (peur de pas être à la hauteur, de décevoir, d'échouer...) des désirs inassouvis... et pourront aller progressivement vers des phobies, des traumatismes du passé où le personnage revivra une situation marquante et violente de son passé (chute de Lordaeron, d'Hurlevent, mort de proches, etc) le tout sous un filtre distordu.

Les personnages (PJ et PNJ) ne sont pas encore au courant que tout le fort est affecté, à eux de le découvrir. Plus le temps avance, plus il y a de chance que la rumeur se propage par les PNJ, mais autant le découvrir et le jouer en RP.)

Certains avaient les traits tirés. D'autres réclamaient des permissions pour rentrer sur Hurlevent. On avait vu une femme en armure réconforter une camarade. Les soldats se portaient pâles au dispensaire alors que l'épidémie de goblista avait cessé.

Les combats ne s'étaient pas accentués pourtant. On parlait sous cape de rêves particulièrement odieux sapant le moral des troupes.

Dans le dortoir des hommes, on notait des allées et venues la nuit. Celui des femmes semblait opter pour une tactique différente : depuis que Léati et Caerta avaient partagé le même lit après un cauchemar, comme deux enfants apeurées, certaines femmes s'étaient mises à les imiter. La chose avait amusé au départ par sa cocasserie, mais l'histoire n'avait pas franchi les murs du dortoir, de crainte que les hommes ne se moquent. Jusqu'à ce que la section Recherche trouve la cause de ces problèmes ou qu'un prêtre vienne sur place, elles faisaient front comme elles pouvaient.

Les discussions allaient bon train dans le fort. Chacun était touché par les cauchemars, et il était évident que ce ne pouvait être une coïncidence. Puisqu'il était évident que ces rêves malsains étaient induits, probablement par leurs ennemis, tous spéculaient sur leur origine. Certains accusaient le prisonnier orc, d'autres les Nagas.

Le cas du prisonnier avait été réglé dans la nuit par le Capitaine Aubelumière. Certains avaient pu le voir traverser les dortoirs en laissant une trainée de Lumière derrière lui. Déchainé, il avait déboulé dans les geôles et tabassé le sectateur. Ce dernier avait recommencé à léviter, et Klenval lui avait réglé son compte. On se doutait qu'il avait agit sur le moment par colère et s'il ne niait pas les faits, il déclarait qu'il avait suivi les consignes qu'il avait lui même donné : abattre le prisonnier en cas de nouvelle manifestation de pouvoirs occultes. Le cadavre du sectateur avait été jeté loin du fort,par mesure de précaution.

Quant aux Nagas, ils se faisaient plus rares autour du fort depuis qu'on avait débusqué certains d'entre eux dans les rochers. Les gardes étaient d'autant plus vigilants après l'affaire de la sorcière, et ils patrouillaient avec un zèle alimenté par leur rancoeur. L'un d'entre eux avait même trouvé une autre statuette, intacte, en fouillant dans les récifs proches des tours de garde du port. Si son premier réflexe avait été de la détruire, ses compagnons l'en avait empêché et avaient confié l'artefact à la Compagnie.



(NB : Les cauchemars continueront cette nuit et les suivantes, prouvant que le sectateur n'en était pas la cause. Vous pouvez donc en écrire d'autres si ça vous amuse. Attention cependant, ces cauchemars sont induits seulement autour d'Hauterive ! Autrement dit, si votre personnage dort ailleurs, il n'aura aucun soucis – tout du moins, s'il fait des cauchemars, ils n’auront alors aucun rapport.)

Dans le calme de la fin de journée, un groupe de soldats en petite tenue discutaient en entretenant leur équipement. Ils en avaient visiblement après un Nain autoritaire et une folle dangereuse qui leur avaient fait des misères la veille et choisissaient des épithètes très colorées pour exprimer précisément leur indignation.

Des cris d'alerte retentirent sur les remparts. Les canonniers se précipitèrent pour préparer des salves de boulets explosifs. Un groupe de quatre ou cinq Dragons du Crépuscule s'approchaient à vive allure du Fort à la poursuite de deux montures. L'air tonna, ébranlant le Fort.

Les ailes virèrent de manière désordonnée sous les projectiles tandis que les deux silhouettes filaient.

Un officier chercha du regard les montures, dans la cohue. Le groupe de soldat, resté médusé pendant le bref assaut, affirma avoir aperçu sur l'un des chevaucheurs les couleurs de la Compagnie en stationnement. Tandis qu'ils se remettaient à babiller sur le compte des soi-disant élites et de leur bande de bras cassés, l'officier décida de s'entretenir avec le Capitaine. Il était en poste depuis peu ; en dépit de son jeune âge, de son teint blême et de son inquiétude permanente, son expérience du terrain et l'attention toute particulière qu'il portait à la sécurité de ses soldats faisaient de lui un homme respecté.


(HRP : les salves de canon, si vos personnages se trouvaient au Fort en fin de journée, ont été entendues.)

Depuis deux nuits maintenant, les patrouilles interceptaient des Nagas qui venaient reposer des statuettes en divers endroits. Abattus à distance leurs corps ne pouvaient être repéchés mais la méthode semblaient fonctionner. Pourtant, si les cauchemars avaient légèrement faibli en intensité depuis la fouille, ils envahissaient toujours le sommeil de chaque personne dormant sur Hauterive.

La Gnome poussa hors du portail une charrette faisant quatre fois sa taille, recouverte d'une toile de lin protectrice, avec autant de précaution que s'il s'agissait d'un berceau. Vintz assurait l'avancée du fardeau sur les dalles inégales.

Ils tirèrent, poussèrent, s'arcboutèrent jusqu'à l'entrée du Fort. Après avoir cherché pendant un quart d'heure le meilleur endroit, plat, pas trop poussiéreux, ils bloquèrent les roues avec les freins individuels et harnachèrent le cadran en terre avec une pique.

La toile tomba.

Martille enclencha les turbines d'un coup sec. Le réservoir bleuté se remplit de bulles, les chaînes circulèrent en cadence à l'intérieur de l'habitacle de protection. Les soupapes, derrière le verre, pressaient et compressaient lentement. Des nuages de fumée ronds s'échappaient de la cheminée. Et par dessus tout, on entendait un ensemble de petits sons témoignant de la vie de la machine - ronronnement des moteurs, cris des chaînes, grincement des freins.


L'officier fit une drôle de mine devant l'engin, alors qu'il se rendait à la salle commune. Les Gnomes avaient accroché une grande pancarte indiquant " NE PAS TOUCHER !!! "Les blessés, les morts, la pénurie de soigneurs, la multiplicité des ennemis, l'ordinaire avarié, la folie qui s'infiltrait sous les paupières, et maintenant une machine pétaradante qu'il fallait supporter pendant trois jours. Par les couilles du Roi, qu'est-ce que c'était que cette guerre ?

Mis en alerte par le pétaradement, Towann risqua un oeil hors du fort et son visage se tordit en une grimace dégoûtée. Difficile de ne pas reconnaître l'ingeniérie gnome, et difficile pour lui de ne pas la haïr. Cette chose avait tout intérêt à ne pas se complaire dans l'inutilité comme la plupart des gadgets gnomes. C'est à contrecoeur qu'il se mit en quête des deux gnomes qui, bien qu'arrivés récemment, savaient se faire remarquer. Il espérait bien apprendre rapidement pourquoi cette horreur se trouvait dans la cour...

S'il arrivait parfois que le soldat Stormrunner disparaisse du fort pour quelques heures, il semblerait qu'il se soit bien évaporé pour de bon. Pourtant, ses affaires sont toujours présentes dans le dortoir des hommes. Communicateur, giberne de poudre, arc, carquois et même son fusil fétiche, tout semble à sa place sauf le propriétaire.

(On dira peut-être que je me suis pas foulé pour l'absence de mon perso pour mes vacs irl mais le fait est que Towann a disparu sans laisser de traces. L'explication viendra avec un event en fin de mois. Bye ! )

La discussion entre les Gnomes et l'Elfe avait révélé davantage que des distinctions de race ou de culture : elle avait montré que l'ingénierie gobeline et l'ingénierie gnome étaient aussi différentes que le jour et la nuit. Au moins, les trois étaient d'accord là-dessus.

En attendant, les résultats rendus par le brouilleur ne semblaient pas concluants, malgré les réglages quotidiens que les ingénieurs s'évertuaient à accomplir. Ils s'étaient même demandé si l'amateur d'ingénierie primaire et peu sophistiquée gobeline avait trifouillé la machine bruyante.


***


Rentrée d'Hurlevent où elle avait brièvement accompagné le Capitaine pour la reddition de comptes mensuelle au Donjon, l'intendante semblait perturbée. Elle avait fouillé méthodiquement le bureau, soulevé les piles de papiers que Klenval semait habituellement sur la table, inspecté les dossiers, marché à quatre pattes afin de scruter le dessous des meubles. Ce ne fut qu'en épluchant à nouveau une série de missives que son visage blêmit : elle tenait entre ses mains une feuille de petite taille imprimée.

L'intendante était rentrée, non pas par portail, mais avec son griffon. Elle avait parlé du bout des lèvres au Maître Griffon du fort en lui confiant sa monture.

Elle avait prévenu l'officier Drewry qu'elle le libérait de l’intérim et s'était enquis des nouvelles d'un air forcé. Sa mine de papier mâché et ses yeux gonflés n'étaient pas beaux à voir.

On racontait qu'elle avait même élevé la voix contre l'officier du moral en constatant qu'elle avait abusé de l'inexpérience de Drewry pour faire livrer une double ration de bière brune depuis Havran'Iliz par un petit groupe de jeunes soldats inexpérimentés.